Cabinet dentaire des Docteurs GARNIER et TOCA
Chirurgiens-Dentistes à EVREUX - Implantologie / Esthétique / Prothèses / Parodontie
24 rue de l'Horloge, 27000 EVREUX
+33 2 32 38 53 40

LE CONE BEAM


En décembre 2009, la HAS (Haute autorité de santé) a publié un rapport décrivant les résultats de l’évaluation technologique « Tomographie volumique de la face (CBCT cone beam computerized tomography) ».

Cette technique sectionnelle autorise une imagerie de l’ensemble du complexe maxillo-facial ou une exploration complète ou limitée des structures maxillomandibulaire et dento-alvéolaire.

Les appareils se distinguent du scanner traditionnel qui effectue plusieurs coupes linéaires se superposant lors des multiples rotations du système. Le CBCT quant à lui, travaille non plus avec un faisceau RX mince, mais avec un faisceau ouvert, conique, ce qui lui permettra en une seule révolution de balayer l’ensemble du volume à radiographier.


La diffusion de cette technique, jugée pour beaucoup prometteuse, en raison de sa faible dosimétrie et du caractère tridimensionnel de son image, est déjà largement avancée. Il est donc désormais important de faire le point sur la place réelle de cette technologie en imagerie dento-maxillo-faciale."


Il existe actuellement environ une bonne douzaine d'appareils Cone Beam sur le marché actuellement et ce n’est peut-être pas la fin. Ces appareils peuvent réaliser une exploration complète ou limitée des maxillaires et offrir une variété de reconstructions planes ou courbes en orientation coronale, sagittale, oblique, panoramique ainsi que des reconstructions tridimensionnelles. Contrairement à la CT conventionnelle, la tomographie volumique numérisée (en terminologie anglo-saxonne : cone beam x-ray computer tomography) se fonde sur l’enregistrement des données de la région d’intérêt sous forme d’un volume cylindrique projeté par un faisceau de rayons conique. La qualité du rendu est sensiblement supérieure à celle de la CT, ce qui pourrait avoir une influence positive sur les possibilités de diagnostic dans le domaine de la médecine dentaire. Les indications pour la tomographie volumique numérisée en médecine dentaire correspondent à celles de la tomographie conventionnelle. Parmi celles-ci, il y a lieu d’évoquer les dents ectopiques ou malformées, l’évaluation préimplantologique du volume osseux disponible, les fractures radiculaires ou des maxillaires, le diagnostic du plancher sinusien avant la pose d’implants, les tumeurs, les corps étrangers intra- ou extra-osseux, ainsi que les affections des articulations temporo-mandibulaires. En comparaison avec la CT conventionnelle, la tomographie volumique numérisée réduit significativement les artéfacts dus au rayonnement secondaire des éléments métalliques présents, tels que matériaux d’obturation, armatures de prothèse fixe ou implants.

Comme en témoigne la multiplication des articles sur ce sujet, les domaines d'application du CBCT sont nombreux. Cet outil peut être utilisé dans toutes les disciplines odontologiques, l'endodontie1141, la parodontologie, la chirurgie, l'ODF, les implants et surtout en matière de diagnostic. Il permet d'éliminer de nombreux doutes... et ce, de manière atraumatique.


Posséder un tel appareil dans un cabinet dentaire présente de multiples avantages.

En premier lieu, il évite au patient de se déplacer plusieurs fois: les radiographies sont prises au sein du cabinet, pendant le même rendez-vous, et il devient inutile d'aller dans un centre de radiologie. Ceci représente un gain de temps non négligeable.

D'autre part, le praticien obtient les résultats instantanément. Ces images en 3 D sont analysées par un logiciel spécifique, ce qui nous permet de définir de façon très précise l'emplacement de vos futurs implants dentaires et de vous les montrer. Vous pourrez ainsi visualiser le traitement qui va être entrepris.

Autre avantage: après une intervention, nous pouvons vérifier immédiatement la position des implants ainsi que les greffes osseuses. Ces indications nous permettent de mieux prévoir les suites opératoires, et donc d'en diminuer les risques.



Avantages (par rapport au scanner X)


Ces appareils, en particulier ceux à champs réduits, se caractérisent par une limitation du faisceau de rayons X. Ils respectent donc davantage les organes radiosensibles tels que la cornée, les glandes salivaires ou la thyroïde. L’élément de base est un voxel isotropique, autant dire un cube. Ceci permet d’obtenir une image identique dans tous les plans de l’espace. Dans le cas du scanner X, le voxel est qualifié d’anisotropique, car il est représenté par un rectangle en volume. Dans ce cas, lors des différentes rotations dans les 3 plans de l’espace, nous pouvons avoir des imprécisions sur la localisation d’un élément anatomique. La taille du voxel est aussi plus faible que celle d’un scanner. Il existe une grande disparité de la qualité de l’image et le traitement d’images joue un rôle décisif dans la visualisation de ces clichés, pour diminuer le « bruit » caractéristique, généré par l’électronique embarquée. Ce « bruit » entraîne un grain au niveau de l’image, pouvant diminuer considérablement sa netteté. La scannerisation est très rapide puisque qu’elle dure 1 min environ (voire moins pour certains appareils). Pour l’ensemble de ces machines, le temps d’irradiation n’est pas continu : c’est un faisceau de rayons X puisés ; il est donc très nettement inférieur au temps de rotation. La dose est donc infime. Il s’agit bien là de la technique la moins irradiante des techniques sectionnelles. Le logiciel fonctionne à partir d’un programme qui nécessite une période minime en termes de courbe d’apprentissage. La manipulation de ces outils est à la portée de tout un chacun, avec une utilisation très simple de la souris. En termes de lecture, si le scanner montre des artefacts importants au niveau des éléments métalliques, pour le cône beam, en revanche, ces artefacts de l’image peuvent être diminués, notamment par le biais du traitement d’images intégré dans certaines machines. Quelques machines disposent d’une double fonction puisqu’elles intègrent le mode panoramique avec la « 3D ». Une simple rotation du capteur permet de changer de mode d’utilisation. Sur un plan ergonomique, ce « 2 en 1 » est très appréciable au cabinet dentaire.


Inconvénients (par rapport au scanner X)


À part le coût de la machine, qui reste un élément de taille, cet outil présente très peu d’inconvénients. Cependant, au niveau diagnostique, il lui manque encore de la précision puisqu’il ne repère pas toutes les fêlures.


Articles similaires